• Dimanche 17 janvier : Jn 2, 1-11

     

     

    Lecture : Jn 2, 1-11

    Les noces de Cana ! Sûrement tu as déjà entendu de tas de choses sur ce passage de la vie de Jésus, et sûrement tu pourras me dire des aspects que j'ignore. De mon côté je suis encore et toujours étonné de voir que le premier miracle de Jésus est de partager le vin... Tiens ! On pourrait aussi parler de l'autre fois que Jésus a bu du vin, en faisant de celui-ci le sang de la nouvelle Alliance. Curieusement Jean ne raconte pas cet épisode dans son évangile, même si l'on peut trouver des allusions au chapitre 6, 53-56.

    En relisant ce texte pour le partager ensuite avec toi je me suis arrêté sur les enjeux de cette situation. Voyons, c'est la mère de Jésus qui commence en disant qu'ils n'ont pas de vin. Je ne pense pas qu'elle était inquiète pour sa propre soif, ou la soif des convives : apparemment il y avait de l'eau en abondance. Et si son inquiétude venait de la honte que les mariés risquaient de subir ? C'est simplement ça l'enjeu ? (Note à moi-même : belle prière d'intercession que celle de Marie.)

    Et à Jésus de se laisser toucher. Lui, dont son heure n'était pas encore arrivée, dont la mission était de sauver la création, le voilà en train d'inviter à boire ces paysans de Galilée et de protéger l'honneur (l'image, dirait-on aujourd’hui) des mariés. Jésus prend en charge soin des joies simples des êtres humains, comme un bon vin partagé ; il prend soin aussi de l'honneur des hôtes.

    Tu vas me dire qu’au long de l'Histoire, et à travers le monde aujourd'hui il y a multitude de disciples du Christ qui sont humiliés, bafoués, persécutés et tués. Malheureusement c'est vrai. Tu y trouves une contradiction avec ce que je viens d'exprimer ? Cela ne touche pas plutôt cette étrange béatitude : Heureux êtes-vous lorsqu’on vous insulte, qu'on vous persécute […] à cause de moi (Mt 5, 11) ? Non, je ne parle pas de ça ; je parle juste de la honte que les mariés ont risquée.

    Oui, tu vois ? Ce sont ces « petites » hontes qui peuvent nous guetter dans nos chemins de vie : un projet qui échoue, ne pas être « bien comme il faut » pour rester fidèle à soi-même... Peut-être tu as eu dans ta vie des situations « honteuses », et tu peux comprendre de quoi il s'agit. L'épisode des noces de Cana me parle de cette présence du Christ à ces occasions. Ce n'est pas qu'il fasse un tour de passe-passe pour faire disparaître les difficultés, mais plutôt que sa présence peut nous permettre de marcher la tête haute, et, avec son aide, de chercher et de trouver des issues pour sortir de la honte. Un peu comme dit un personnage de Bernanos : votre honneur est à la garde de Dieu. Dieu a pris votre honneur en charge, et il est plus en sûreté dans Ses mains que dans les vôtres.

    Et si, à l'instar de Jésus, nous nous occupons aussi de l'honneur des personnes qui nous entourent ? Le tout en lui disant merci de s'occuper du nôtre ?

     

    Les autres lectures de ce dimanche : Ps 105, 1-8Ex 33, 18-23 ; 1Co 2, 1-10


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  • Je suis heureux de te souhaiter la bienvenue !

    Ce blog est un simple partage sur la Parole, des petites méditations sans prétentions, dites comme au coin du feu dans une conversation amicale, dans un ton familier et parfois décalé. Ce que je peux écrire ici est le fruit de la lecture et de la méditation du texte, et aussi d'autres conversations que je peux avoir. Quel choix pour les textes ? Je prends ici une des lectures proposées par l'UEPAL pour chaque dimanche.

    Qu'est-ce que je peux dire de moi ? De tous les adjectifs, les qualificatifs et les cartes de présentation que je peux montrer, je ne garde que celle-ci : un homme simple, qui veut marcher chaque jour à la suite du Christ, et toujours de commencement en commencement.

     


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  • Lecture du dimanche 10 janvier : Rm 12, 1-8

     

    Je ne sais pas ce que tu en penses, mais je dirais que c'est un texte bien dense et interpellant. Chaque phrase résonne en moi et trouve un écho dans les différents registres que Paul touche dans cette lettre. Déjà le début, c'est fort, non ? Offre ton corps comme un sacrifice vivant, saint et agréé de Dieu ; voilà quel sera pour toi le culte conforme à la Parole.

     

    Quand je pense sacrifice, j'ai deux images qui me viennent à l'esprit : la première est plutôt sanglante, avec des bêtes mortes et dépecées. La deuxième image me ramène à mon enfance : lorsque je perdais quelque chose à laquelle je tenais, ou que j'avais un malheur enfantin, ma mère me répétait : « Offre cela en sacrifice à Dieu ». Autant te dire que ce concept et ce mot me repoussent !

     

    Et pourtant PaulLecture du dimanche 10 janvier : Rm 12, 1-8 en parle. Et je ne crois qu'il nous invite à disposer nos corps à l'immolation ni à les perdre ou les soumettre à des malheurs. Pour la société gréco-romaine, comme pour les Juifs de l'époque, le sacrifice était le lieu de la rencontre avec la divinité, de la louange, du pardon... de la communion avec les dieux.

    Voilà quel sera pour toi le culte conforme à la Parole. Tiens ! On dirait que le culte est plus qu'aller à l'église le dimanche. Et si nous commençons à vivre nos corps et nos quotidiens, y compris dans leurs plus humbles aspects, comme autant de lieux de communion avec notre Dieu ? À toi et à moi de découvrir comment le faire !


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